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Historique
> José Dörig (1968-1994)

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José Dörig, originaire d'Appenzell, est né à Saint-Gall en 1926. Ses années de collège, qu'il passe à Fribourg, voient s'éveiller sa vocation pour l'Antiquité classique. A l'Université, il opte pour les langues mortes et l'archéologie. (...) Après son doctorat, J. Dörig est reçu membre de l'Institut suisse de Rome où il passe trois années. En 1959, il entre à l'Institut allemand d'Athènes en qualité de directeur du service photographique (...). Il entre dans la carrière académique en 1962 comme assistant du professeur Schuchhardt à Fribourg-en-Brisgau. Après l'habilitation, il devient professeur associé dans cette même Université. (...)
En 1968, J. Dörig est appelé par l'Université de Genève pour occuper la chaire d'archéologie classique. A peine installé, il déploie une activité intense: création d'une photothèque et d'un atelier de prises de vues, développement de la bibliothèque par un accord passé entre deux institutions, inventaire des moulages d'après l'antique dispersés dans la ville et installation de ceux-ci dans une galerie d'étude. (...) Ce fut, en 1975, la mémorable exposition Art antique: collections privées de Suisse romande, organisée avec l'aide du Musée d'art et d'histoire. (...)
Bien qu'il n'ait pas mené de fouilles, J. Dôrig peut être considéré comme un archéologue de terrain. Ainsi, c'est un véritable exploit technique et logistique qu'il a accompli en faisant photographier et mouler le décor complet de l'Héphaïstéion d'Athènes, s'occupant des échafaudages, de l'adduction d'électricité.
J. Dörig a beaucoup écrit. Des livres et des articles qui font référence, traitant en majorité des arts plastiques, mais touchant aussi toutes sortes de domaines, du jouet en terre cuite à l'orfèvrerie, en passant par la musique instrumentale. Son approche rigoureuse de la science archéologique ne l'empêchait pas de s'adresser souvent au grand public, notamment dans les pages littéraires de la Neue Zürcber Zeitung. Soucieux de faire partager son amour de la Grèce, il présidait les Amis de l'Art Antique, œuvrant au sein du comité de rédaction de l'excellente revue suisse Antike Kunst. Poète à ses heures, imprégné de Pindare et de Goethe, J. Dörig laisse nombre de textes inédits.
 

Extraits de : Jacques Chamay, "Hommage à José Dörig, décédé le 6 juin 1994", Antike Kunst 37, 1994, p. 121